Valls favorable à l'ouverture des centres de rétention à la presse

Depuis la création de ces lieux fermés, au début des années 1980, les journalistes n'y avaient pas accès.


Depuis la création de ces centres au début des années 80 aucun dispositif n'a été prévu pour le travail de la presse dans ces lieux, et l'administration rejette systématiquement les demandes de reportage déposées par les journalistes.
A cette réunion étaient présents des membres de l'Observatoire de l'enfermement des étrangers (OEE), ainsi que des représentants de la campagne Open Access Now menée début 2012 par un collectif d'associations qui réclame que partout en Europe la presse puisse travailler dans les centres de rétention. A l'initiative de cette campagne, on retrouve notamment les ONG Migreurope et Alternatives européennes.

Contraintes et sécurité

Si la position de principe de Manuel Valls prend forme, ce pourrait être à l'occasion du futur projet de loi sur l'immigration. Annoncé pour l'été, ce texte pourrait finalement être adopté à la rentrée en raison de l'encombrement du calendrier parlementaire. Les modalités techniques de cette ouverture sont encore en discussion. Pour des raisons de sécurité et de fonctionnement de l'administration, l'accès de la presse ne pourrait pas se faire sans contrainte : il faudrait solliciter l'accord de l'administration mais, contrairement à ce qui se passe aujourd'hui où les refus sont systématiques, l'idée est de se diriger vers une position la plus libérale possible. La présence des caméras est aussi en discussion.
Selon Mediapart, la position de la place Beauvau s'explique aussi par l'ouverture de la part de la ministre de la Justice, Christiane Taubira, concernant les établissements pénitentiaires. Dans le projet de loi sur le secret des sources des journalistes, qui sera bientôt présenté en conseil des ministres, est inscrite la possibilité pour la presse d'accompagner des parlementaires dans des prisons.
Apprenant que Christiane Taubira n'était pas opposée à l'élargissement de ce droit aux centres de rétention et aux zones d'attente, que les élus peuvent déjà visiter à tout moment selon le code de procédure pénale, le ministère de l'Intérieur aurait indiqué que les centres de rétention faisaient partie de sa tutelle et que l'initiative d'ouvrir ces endroits aux journalistes lui revenait.
En 2012 environ 50 000 personnes sont passées par les centres de rétention français, et 600 000 partout en Europe.
.liberation.fr
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