Malgré les résultats « encourageants » de la France en matière de prévention et de protection des enfants en France contre les phénomènes de vente, de prostitution et de pornographie infantile, la rapporteure spéciale de l'ONU sur le sujet, Najat Maalla M'jid, considère dans ses conclusions rendues publiques il y a quelques jours, que « certains défis subsistent », comme la prise en charge des mineurs isolés étrangers.
Ces jeunes apparaissent en effet « parmi les enfants les plus défavorisés et les plus vulnérables à toute forme d'exploitation », indique-t-elle, estimant aussi, plus généralement, que « les enfants souvent les plus vulnérables, issus de familles dysfonctionnelles ou en situation de précarité, passent au travers des mailles du filet de protection ».
En dépit « d'un cadre législatif solide qui a permis la mise en place d'un dispositif de protection de l'enfance très élaboré et de tous les efforts déployés par les autorités et la forte mobilisation de la société civile, la prise en charge des enfants reste fragmentée, inégale en fonction des départements et souffre d'un manque de coordination intersectorielle.
Parmi la quarantaine de recommandations qu'elle formule, Najat Maalla M'jid suggère en premier lieu, de façon très pragmatique, de « regrouper tous les textes de loi relatifs à la protection de l'enfance dans un seul guide pratique afin de faciliter leur compréhension et mise en œuvre ».
En matière de prévention, la rapporteure onusienne recommande, entre autres, de « renforcer les services d'aide et d'accompagnement à domicile avant d'opter pour le placement de l'enfant en institution », mais aussi les procédures de suivi lors de placements en institution ou en famille d'accueil. Il convient également d'augmenter le nombre d'unités médico-judiciaires en mesure de fournir une prise en charge interdisciplinaire aux enfants victimes d'abus et d'exploitation sexuelle, affirme enfin Najat Maalla M'jid.
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