Il faut rétablir l’accueil des mineurs isolés étrangers !


Le Président du Conseil général vient de suspendre, à compter du 1er septembre, l’accueil des mineurs isolés étrangers arrivés sur le territoire de la Seine-Saint-Denis et confiés par décisions de justice aux services de l’Aide sociale à l’enfance.
Cette décision, extrême, est motivée par le refus du gouvernement d’assumer ses responsabilités dans l’accueil de ces enfants qui, fuyant la guerre et la misère, viennent en France en vue d’un asile et d’un nouvel espoir de vie. La Seine-Saint-Denis, comme Paris, le Nord-Pas-de-Calais et Mayotte sont des entrées naturelles vers notre pays.
Le gouvernement use de cette réalité comme prétexte pour se défausser. Ainsi, sur 4 à 6000 mineurs isolés en France, près de 1000 d’entre eux, cette année, sont dans notre département. Arrivés à l’aéroport rattaché à la préfecture, ils sont à notre seule charge et ce suivi représente une dépense de 35 millions d’euros.
Le contexte mondial laissant présager un accroissement du flux, cette situation ne peut plus durer.
Le silence du gouvernement à l’égard de ce problème marque son cynisme et son mépris pour ces jeunes mineurs comme pour l’ensemble des habitants de Seine-Saint-Denis.
En effet, chacun sait que ce sont près de 700 millions au total que le gouvernement ne compense pas au département sur l’ensemble des charges qu’il lui a pourtant transférées dans le cadre de la loi de décentralisation. Nous ne pouvons accepter que ces jeunes, ainsi que l’ensemble des séquano- dionysiens fassent les frais de cette politique.
Il faut donc exiger du gouvernement qu’il prenne les dispositions humaines urgentes et concrètes pour ces jeunes dans la situation nouvelle ainsi créée. Leur sort ne nous est pas indifférent.
Le dialogue et la concertation doivent reprendre très vite dans le cadre d’une table ronde avec l’ensemble des autorités ministérielles, départementales et associatives pour que ces enfants en détresse soient placés, réellement, sous la protection de la solidarité nationale et qu’ils trouvent, dans notre pays, un avenir dans une nouvelle citoyenneté.
Au sein du Conseil général, une cellule de crise doit être mise en place regroupant tous les acteurs sous l’autorité du Président et du Vice-président en charge du secteur.


Plus largement il faut accentuer l’action pour le remboursement des dettes de l’État : nous avons besoin de ces centaines de millions pour venir en aide à nos concitoyens frappés par la crise et pour le développement de notre territoire. 



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