Lors de son discours de politique générale, à l’ouverture de la session du Conseil Général, le président Doligé a fait état du nombre de jeunes mineurs isolés étrangers présents dans le département.
Ce nombre augmente fortement et il n’y a pas suffisamment de place pour les accueillir correctement et de personnel pour les accompagner.
M. Cardoux, vice-président à l’action sociale, a commenté le nombre et le coût, et a terminé en comparant ce que coûtent les mineurs étrangers isolés à ce que coûte le fonctionnement de maison pour personnes handicapées.
Je considère inadmissible d’opposer deux populations tout à fait différentes.
J’ai donc souhaité répondre à M. Cardoux ce qui suit :
« Je prends tout à fait en compte ce qui a été dit par rapport aux mineurs isolés étrangers, à la charge et financière et de travail. Il est vrai que c’est un réel problème auquel il faut s’attaquer.
En revanche, au-delà des problèmes financiers – Monsieur Ricoud l’a dit, mais je tiens à le redire avec fermeté – nous sommes confrontés à un problème humain.
Monsieur Cardoux, j’espère que vous allez m’entendre. Il y a un point que je ne peux pas entendre dans votre propos : c’est de comparer combien coûtent les mineurs étrangers et ce que l’on pourrait faire avec cet argent pour les personnes en situation de handicap.
On ne peut pas laisser mettre en parallèle ce que coûtent les mineurs étrangers et ce que l’on pourrait faire avec cet argent pour les personnes en situation de handicap.
Dans les deux cas, nous avons là des personnes qui ont besoin de notre aide. Ce n’est pas en opposant les uns aux autres que nous trouverons des solutions.
Je suis d’accord, il aurait fallu répartir les mineurs étrangers beaucoup plus largement sur le territoire français et pas simplement dans les départements limitrophes.
Cela a été décidé, il y a un certain temps et vous le savez fort bien. Ce problème est grave, c’est un problème humain que l’on ne peut pas simplement ramener à une question financière.
Il y a urgence à trouver une solution. Cela fait partie des deux grands problèmes de société que le gouvernement précédent n’a pas traités : les mineurs étrangers et la dépendance.
Soyez assurés que sur ces deux sujets, qui sont extrêmement importants, nous sommes attentifs et impatients. »
Cette question est suffisamment grave pour que tous ensemble nous cherchions une solution globale à ce réel problème humain.
michelineprahecq.parti-socialiste.fr
