Le Centre de l'enfance Henri-Fréville est le seul établissement public départemental de protection de l'enfance. Financé par le conseil général, son siège se situe à Chantepie, rue de l'Hallouvry, mais il déploie également ses activités sur les sites de Rennes et Saint-Malo.
« Nous assurons l'accueil d'urgence des mineurs 24 heures sur 24 et 365 jours par an, que ce soit pour des raisons de maltraitance ou de risques encourus du fait d'un environnement socio-éducatif défaillant », résume Hélène Cario, directrice de l'établissement.
« Des situations extrêmement délicates »
« Nous devons réagir dans l'instant face à des situations extrêmement délicates qui concernent une population qui va de la naissance à ses 18 ans. Nous disposons sur les trois sites de 157 places, pour un accueil annuel d'environ 350 enfants : autant de garçons que de filles, la moitié étant âgée de 15 à 18 ans. Leur durée de séjour est extrêmement variable, de quelques jours à plusieurs semaines. » Des jeunes adressés par le Service d'aide à l'enfance ou par le procureur.
Pour faire face à cette prise en charge de mineurs en difficulté, le Centre dispose de 190 salariés, y compris le personnel administratif. Le coeur du métier est constitué du personnel éducatif, assisté de personnels soignants, d'assistants familiaux et d'auxiliaires de proximité.
« Notre Pouponnière prend en charge des enfants de 3 jours à 3 ans, pour certains, en attente d'adoption. Puis, en fonction des classes d'âge, nous avons différentes structures internes à l'établissement. Nous recourons aussi aux services des familles d'accueil et pour les adolescents de 15 à 18 ans, il existe des possibilités de logements en studio à Rennes. »
Des interventions au sein du milieu familial
Éric Delemar, directeur des services éducatifs, précise : « Finie l'époque où l'on ne pensait qu'à éloigner l'enfant de la cellule familiale. Désormais, nous privilégions le travail au sein de la famille ou à proximité, car les carences affectives ne sont pas irrémédiables. Nous sommes une parenthèse dans la vie de l'enfant qu'il ne faut pas éloigner trop longtemps de sa famille. »
Le Centre pratique au maximum l'ouverture sur l'extérieur. Pendant la durée de leur séjour, les enfants effectuent leur scolarité dans les écoles de la commune.
« Nous développons la prévention avec une aide éducative à domicile et, en cas de conflit très grave, nous organisons des espaces de rencontres enfants-parents, pour éviter la rupture définitive du lien familial, poursuit Eric Delemar.Chaque cas est différent et le retour de l'enfant se situe soit dans sa famille, soit dans une famille d'accueil. Soit encore dans les maisons de l'enfance gérées par les foyers associatifs. »
Des projets pour 2012
Hélène Cario insiste sur la nécessité d'une évolution constante du Centre. « Nous venons d'ouvrir vingt-quatre places pour l'accueil de mineurs isolés étrangers, ce qui a justifié la création de sept postes de travail. Et notre Pouponnière va être entièrement rénovée. Nous avons l'accord de principe du conseil général, les travaux débuteront cette année. »
Leonardo