« Sans doute, faudrait-il que l’Etat s’implique davantage » sur ce sujet, a estimé Dominique Baudis lors d’un point-presse à Rennes, après une rencontre avec le président socialiste du conseil général d’Ille-et-Vilaine, Jean-Louis Tourenne, qui avait alerté en octobre sur la saturation des services d’accueil de son département.
Décentralisation - La mission que les départements assurent vis-à-vis des MIE « résulte d’engagements pris par la France en ratifiant la Convention internationale des droits de l’enfant », a expliqué Dominique Baudis. Suite aux lois de décentralisation, « l’aide à l’enfance relève des départements » et certains portent désormais « à bout de bras des politiques prises au niveau national », a-t-il affirmé.
Il a noté que « la charge pèse de manière excessive sur une dizaine de départements en France », en pointant une situation « inéquitable ». « Plus un département assure pleinement ses responsabilités dans ce domaine, plus il est sollicité. Ces départements finissent par se trouver dans des situations proches de la rupture », a-t-il regretté.
Solution transitoire - Le conseil général d’Ille-et-Vilaine a interpellé en octobre le gouvernement pour qu’il instaure une solution transitoire consistant en une répartition des jeunes entre départements. Le ministre de la Justice Michel Mercier « s’est engagé à apporter rapidement des réponses opérationnelles », a-t-on appris auprès du conseil général.
Avec 352 MIE accueillis, l’Ille-et-Vilaine est au 3e rang national après la Seine-Saint-Denis et Paris. De son côté, la Seine-Saint-Denis a obtenu de l’Etat une répartition nationale des mineurs étrangers arrivant sur son territoire, tandis que le maire de Paris Bertrand Delanoë a demandé en novembre l’application de ce dispositif à Paris.lagazettedescommunes.com